Génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité… Aucun mot n’est suffisamment fort pour décrire ce que subit la population de Gaza de la part de l’armée de l’occupant israélien. Une armée assoiffée de sang, ne se posant aucune limite morale, et qui sert des enjeux purement électoraliste de politiciens véreux.
Aucune justification n’est valable pour semer la mort et la destruction dans ce minuscule territoire, considéré comme un des plus denses au Monde. Des centaines de morts et des milliers de blessés sont “sacrifiés” pour assurer la “sécurité” de colons, et protéger leurs villa cossues des tirs de la résistance palestinienne. Car oui, ce sont des résistants, et non des terroristes comme on a tendance à nous les présenter dans les médias occidentaux. Ils combattent un occupant, qui non content d’avoir confisqué toutes leurs terres, s’acharne à les affamer et les enfermer depuis des années, dans une prison à ciel ouvert de 350 Km². Qui aurait pû traiter le Général de Gaulle, Winston Churchill ou Franklin Roosevelt de terroristes, lorsqu’ils combattaient l’occupant nazi?
Comment ça devrait finir? On connaît la musique maintenant. Une résolution de l’ONU, qui n’a plus aucune valeur contraignante. Israël continue ses massacres. Atteint ses “objectifs”. Accepte un cessez le feu (quand il n’y aura plus aucun bâtiment debout à détruire). Laisse passer des convois humanitaires. Kadima gagne les élections, et resserre le siège de Gaza. Les mêmes effets, produisent les mêmes conséquences. Et rebelotte…
Quel avenir alors?
Parler d’un Etat Palestinien indépendant avec pour capitale Al Qods serait bien évidemment l’idéal. Sauf qu’il suffit de jeter un coup d’œil à cette carte, pour voir qu’un quelconque Etat sur le territoire laissé aux Palestiniens, ne serait qu’un Etat fantôme. Les territoires sous autorité palestinienne sont encerclés de tout bord par des colonies juives, construites selon la bonne volonté des gouvernements israéliens successifs. Imposer une politique de fait accompli a été, depuis longtemps, le hobby favori des israéliens.
Quel avenir pourrait-on alors envisager pour la Palestine? Vu tous ces éléments, une idée d’un écrivain palestinien, le défunt Edward Said, semble de plus en plus d’actualité. Et si un seul état faisait cohabiter palestiniens et israéliens? A ce propos, M. Said disait :
“Cette “Troisième voie” se doit tout d’abord, d’être conçue en termes de citoyenneté et non de nationalisme, dans la mesure où la notion de séparation (Oslo) et d’un nationalisme théocratique triomphaliste, qu’il soit juif ou musulman, ne répond ni ne traite des réalités qui nous attendent. Ce concept de citoyenneté implique que tout individu bénéficie d’un même droit, fondé non sur la race ou la religion, mais sur une égalité de justice garantie par la Constitution, concept inconciliable avec la notion largement dépassée d’une Palestine “purifiée” de ses “ennemis ” ».
Et d’ajouter :
« Le génie de la civilisation arabe trouve son apogée dans l’Andalousie pluriculturelle, plurireligieuse et pluriethnique. Voilà un idéal à suivre en lieu et place d’un processus d’Oslo moribond et d’une attitude malsaine de rejet négationniste ».
Le modèle de cohabitation de l’Andalousie, pourrait servir de modèle dans une telle situation. On peut également s’inspirer du modèle de la construction européenne. L’Europe, après avoir été victime des pires crimes nazis, a su se mettre sur les rails, grâce à l’œuvre d’hommes exceptionnels, une dizaine d’années seulement après la fin de la Grande Guerre.
Mais les crimes odieux commis par l’Etat juif à l’encontre des palestiniens, génèrent trop de haine pour l’instant. L’idée de Edward Said pourrait se concrétiser un de ces jours. Dans deux ou trois générations peut-être. Sauf que les israéliens redoutent énormément ce modèle, notamment à cause la démographie galopante des palestiniens (environ 6 enfants par femme).
Ce qui manque actuellement dans cette région du monde, c’est des hommes politiques suffisament courageux pour oser des choix de paix, et non des politiciens électoralistes ou populistes. On en verra peut-être un jour. Qui sait?