Microsoft a annoncé au cours d’une conférence téléphonique avec la presse qu’elle mettait à la disposition du public quelque 30000 documents concernant les API de plusieurs de ses logiciels phares (Microsoft Vista, Windows Server 2008, SQL Server 2008, Office 2007, Exchange Server 2007 et Office SharePoint Server 2007), en échange de “faibles royalties”. L’objectif, selon Microsoft, est d’assurer des “connections libres”, de promouvoir la portabilité des documents, d’améliorer la prise en charge des standards de l’industrie…
Que penser de cette initiative? Microsoft a été condamné par la Commission Européenne à une amende record de 497 millions d’euros pour des pratiques anti-concurentielles. Ils devaient donc se conformer à un grand nombre d’exigences de l’UE sous peine de se voir infliger d’autres amendes. D’un autre coté, Microsoft a compris que son modèle de logiciels se rémunérant uniquement de licences commençait à devenir obsolète face au développement des services en ligne (du type Google), et à la montée en force des logiciels libres et de leur modèle de développement. Il faut également nuancer la décision de Microsoft. Les logiciels ne verront nullement leur code libéré, mais la compagnie de Redmond rend ses API disponibles moyennant des royalties. Les API de plusieurs logiciels étaient déjà disponibles auparavent, et cela a grandement contribué au développement des applications fonctionnant sous Windows. Virement stratégique, ou grand coup de pub? Les prochaines semaines nous le diront. Mais cela n’est pas sans me rappeller la phrase de Ghandi : “First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, the you WIN”.