Mais combien coûte une recherche Google en énergie? Il y a vraiment peu de chances que vous ayez posé cette question auparavant.
Mais un physicien de la Harvard University, Alex Wissner-Gros, a récemment publié un article, dont le Sunday Times a repris le contenu. Ses calculs l’ont conduit à estimer que 2 requêtes de recherche sur Google, consommaient équivalent de la quantité d’énergie utilisée pour bouillir une carafe d’eau! Plus scientifiquement parlant, une requête de recherche contribue à l’émission de 7 grammes de CO2, contre 15 pour bouillir une carafe d’eau! Avec plus de 200 millions de requêtes par jour, les émissions en CO2 sont donc conséquentes… Le chercheur indique également que les émissions annuelles de CO2 des infrastructures IT dans le monde, sont équivalentes à ce que émet tout le secteur du transport aérien en un an!
Google a très vite répliqué, et a indiqué dans son blog officiel, que le géant de Palo Alto avait une infrastructure IT parmi les plus efficientes dans le monde. Le cout d’une recherche Google ne serait que de 0.0003 kWh, soit l’équivalent de l’émission de 0,2 g de CO2. Google explique également que ses différentes technologies participent plutôt à la réduction des déplacements, et donc des émissions de CO2.
Quoi qu’il en soit, vous savez désormais que même les recherches sur Google, contribuent au réchauffement climatique 🙂
Google estime uniquement pour ses serveurs, mais faire une requête Google implique beaucoup plus que cela:
1-La requête part de votre machine… qui dépense de l’énergie pour ce faire.
2-La requête transite ensuite par une foule de serveurs tous plus énergivores les uns les autres.
3-La requête est transmise via une quantité innombrable des lignes de transmission de données et des relais, sous forme d’impulsions électriques.
4-La requête passera parfois par des signaux satellites ou micro-ondes, qui nécessitent des quantités d’énergie encore plus grandes.
5-La requête est ensuite traitée par les serveurs de Google… émettant 0.2g de CO2
6-Le résultat de la requête fait ensuite tout le trajet inverse… répéter les étapes 4, 3, 2 et 1!
Donc, toute consultation d’Internet émet une quantité insoupçonnée de gaz à effet de serre.
Google est la pointe de l’Iceberg en la matière.
Mais je ne suis persuadé que les autres modes de communication de masse n’en sont pas en reste.
La solution au problème ne réside pas dans la diminution de notre consommation d’Internet, mais bien dans le remplacement de l’électricité de source thermique par de l’électricité “propre”, comme l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité, le nucléaire (ça reste à discuter), etc…
@Daniel :
Tout à fait d’accord.
Il serait plus judicieux d’établir des bilans énergétiques complets pour les utilisations des nouvelles technologies.
Je commence ce post en me proclamant citoyen écolo sensibilisé au développement durable. Maintenant amusons-nous avec ce genre de calculs :
Lors de notre respiration, l’air que nous rejetons contient entre 4 et 5% de CO2. Comme l’air que nous inspirons contient déjà 0,04% de CO2, la valeur de base qui servira dans le calcul sera de 4% en volume. Ceci correspond que dans 1 litre d’air que nous expirons, il y a 0,04 litre de CO2.
Le CO2 a une masse volumique de 1,87 g/litre dans les conditions atmosphériques usuelles.
Une personne sédentaire (au repos) consomme 6 litres d’air à la minute et un sportif peut monter jusqu’à 150 l/min.
Notre homme sédentaire rejette donc 6 l/min x 0,04 lCO2/lair x 1,87 g/lCO2 soit 0,45 g de CO2 par minute. Ce qui fait dans une année 236,5 kg.
Avec le même raisonnement, on arrive pour notre grand sportif qui n’arrête jamais : 11,25 g de CO2 par minute soit 14,8 tonnes par an.
Maintenant, en considérant qu’un homme moderne préfère glander devant son écran grâce à l’inépuisable source d’informations qu’est Google, et qu’il passe 30 minutes de plus chaque jour à faire des requêtes Google plutôt que de faire son jogging : l’homme devant Google est au repos et fait une recherche toutes les 5 minutes. Il produit donc pendant ces 30 minutes 30 x 0.45g + 6 requêtes * 0.2g = 14.7 g de CO2. Si Google n’était pas là, l’homme, n’étant plus hypnotisé par l’écran, reporterait son attention sur son bide et déciderait d’aller faire un jogging. Il augmenterait sa production de CO2 à disons 8g de CO2 par minute (car un homme ordinaire n’est pas un grand sportif). Soit pendant ces 30 minutes, 30 x 8 = 240g de CO2 produit !
Pour conclure, on peut dire que Google permet d’économiser 240-14.7 = 225 g de CO2 par personne et par jour ! Soit, pour une population mondiale de 300 millions d’ex sportifs nouveaux geeks, l’équivalent de 25 millions de tonnes de CO2 économisées par an dans le monde.
Fini la plaisanterie, je pense que vous aurez compris le message : on peut dire tout et n’importe quoi avec les chiffres ! Inutile de jeter la pierre sur Google ou un autre, il faut commencer par regarder chez soi : aller au boulot en vélo ou consommer moins d’emballages par exemple.
Maintenant, en considérant qu’un homme moderne préfère glander devant son écran grâce à l’inépuisable source d’informations qu’est Google, et qu’il passe 30 minutes de plus chaque jour à faire des requêtes Google plutôt que de faire son jogging : …
Considérons donc qu’un individu tend a se sédentariser devant son pc et Google en l’occurrence, il va de soi que cet individu va grossir, devenir obèse, consommer plus de nourriture, de calorie et donc d’énergie, considérons encore qu’un obèse consomme plus de viande qu’un individu normale, la viande nécessite 20 fois plus d’énergie que les légumes par exemple.
Moralité je préfère croire un physicien professeur a Hardward, qu’un employé en marketing Google féru de sophisme…